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Oléotour au Pérou avec le livre Aprendiendo del olivo peruano

Une étude réalisée par l’ICEX Spain Export and Investment souligne que l’huile d’olive suscite un intérêt croissant au Pérou et que sa demande et sa production augmentent. Cette augmentation est due à la forte demande des consommateurs péruviens pour les produits du secteur agro-industriel dont l’huile d’olive fait partie. Ce rapport souligne que la pandémie a suscité une plus grande préoccupation pour la santé alimentaire de la part de la population péruvienne, ce qui a stimulé la consommation de produits sains tels que l’huile d’olive vierge extra.

Le Pérou  est un petit pays consommateur avec une moyenne de 0,10 litre d’huile d’olive par personne et par an. L’ICEX souligne que ce produit n’est pas très intégré dans la tradition gastronomique et culturelle du pays, de sorte que sa demande n’a pas encore atteint son potentiel, et qu’il existe de nombreuses variétés d’huiles utilisées plus fréquemment notamment l’huile de soja, de palme, de tournesol ou de maïs. La production nationale est minime et quant aux importations, entre 2017 et 2021, elles sont passées de 6,6 millions USD à 7,5 millions USD, soit une augmentation de 13 %. L’Espagne représente 91 % du total des importations suivi de l’Italie et les États-Unis.

 

Production annuelle de 1,976 tonnes
Le Pérou est un petit pays producteur d’huile d’olive avec une production annuelle de 1,976 tonnes face à l’Espagne 1.738.600 tonnes premier pays producteur.

 

Alejandra Galván Gómez, Cesibell Sánchez et Germán Salazar ont écrit un livre « Aprendiendo del Olivo Peruano » pour sensibiliser à la culture de l’olivier au Pérou. Nous avons rencontré Alejandra lors d’un passage à Toulouse. Je lui ai posé quelques questions sur ce pays que je n’imaginais pas du tout producteur d’huile d’olive!

Alejandra Galván Gómez (Lima, Pérou) est ingénieur en industries alimentaires de l’université nationale Jorge Basadre Grohmann de Tacna-Pérou, titulaire d’un master en olivier et huile d’olive de l’université de Jaén – Espagne, consultante en gestion de Mundo AOV instagram y facebook.

Cécile pour Jus d’olive – Pourquoi ce projet de livre sur la culture de l’olivier au Pérou ?
Alejandra Galván Gómez – Ce projet de livre sur la culture de l’olivier au Pérou a été lancé pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’olivier est un symbole important de notre histoire. En partageant des connaissances sur cet arbre séculaire, nous cherchons à sensibiliser les jeunes, les enfants et les adultes à son importance dans notre société.
En choisissant une approche légère et ludique, nous voulons rendre l’apprentissage de l’oléiculture accessible et agréable pour tous les lecteurs. Nous pensons que la curiosité est le moteur de l’apprentissage et, en présentant les informations de manière ludique, nous espérons susciter l’intérêt des lecteurs de tous âges.

C- Comment l’olivier est-il arrivé au Pérou?
A- L’olivier n’est pas originaire de notre pays, l’olivier a été introduit au Pérou par le riche espagnol Don Antonio de Ribera qui s’est embarqué à Séville en 1559, apportant comme précieuse cargaison quelques tuteurs d’oliviers sélectionnés. Sur les cent tuteurs embarqués, seuls trois ont survécu à un si long voyage et ils étaient jalousement gardés par des hommes et des chiens de garde. Les premières plantations ont été réalisées à Lima, la capitale péruvienne, en 1560. Elles se sont ensuite étendues aux vallées de la côte sud du Pacifique.

Photo d’un olivier centenaire à Ilo- Moquegua.

C-En termes de climat, de sol, de températures… ? L’arbre se porte-t-il bien ?
A- Depuis, l’arbre s’est bien adapté à certaines régions du Pérou, principalement dans les zones côtières où les conditions climatiques sont plus favorables.
En termes de climat, l’olivier préfère les régions au climat méditerranéen, avec des étés chauds et secs et des hivers doux et humides. Ces conditions se retrouvent dans certaines régions côtières du Pérou, ce qui permet à l’olivier de prospérer dans ces zones spécifiques. En ce qui concerne les températures, l’olivier peut supporter des températures élevées, mais il est sensible au gel. C’est pourquoi il est principalement cultivé dans des régions où les températures hivernales restent douces.

En général, dans les régions adéquates du Pérou, l’olivier se sent bien et s’est adapté favorablement, ce qui a favorisé son développement et sa culture dans ces zones spécifiques.

C-Comment voyez-vous l’avenir de l’huile d’olive vierge extra dans votre pays ?
A- L’avenir de l’huile d’olive vierge extra au Pérou est prometteur. Au fil des ans, la production d’huile d’olive dans notre pays a gagné en qualité et en reconnaissance sur les marchés internationaux. Le Pérou bénéficie de conditions climatiques et géographiques favorables à la culture des oliviers, ce qui contribue à la production d’une huile de grande qualité.
De plus, l’intérêt croissant pour une alimentation saine et équilibrée a conduit de nombreux consommateurs à opter pour l’huile d’olive vierge extra, reconnue pour ses bienfaits sur la santé. Cette évolution a ouvert de nouvelles perspectives aux producteurs d’huile d’olive du Pérou.

Toutefois, pour assurer un avenir prospère à l’huile d’olive au Pérou, il est essentiel de continuer à soutenir les producteurs, d’investir dans la recherche et le développement de nouvelles variétés et de promouvoir l’huile d’olive péruvienne sur le marché mondial.

 

Alejandra Galván Gómez (Lima, Pérou)

 

[Sources: Crece el interés por el aceite de oliva en Perú, Chiffres production mondiale et production huile d’olive, L’huile d’olive, le nouveau quinoa ? de Manon Desportes]

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