L’industrie de l’huile d’olive -en pleine expansion dans le monde entier- est confrontée à une pression croissante pour relever les défis liés à la durabilité. De grandes quantités de sous-produits, tels que les feuilles d’olivier et le grignon, sont souvent jetées, ce qui pose des problèmes environnementaux, mais offre également des opportunités inexploitées. Des recherches récentes soulignent comment ces matières peuvent être transformées en ingrédients bioactifs précieux, ouvrant de nouvelles perspectives en matière de santé, de sécurité alimentaire et d’innovation cosmétique.
LES DERNIÈRES ÉTUDES
Sur les feuilles
Une ligne de recherche s’est concentrée sur les feuilles d’olivier, un résidu abondant issu de la production d’huile (lors de la récolte).
Dans cette étude, les protéines des feuilles d’olivier ont été hydrolysées à l’aide de l’enzyme Alcalase et analysées à l’aide de techniques peptidomiques avancées. Des milliers de peptides ont été identifiés, et plusieurs d’entre eux ont été prédits comme possédant une activité antimicrobienne à l’aide d’outils informatiques et de simulations de docking moléculaire. Ces résultats confirment que les hydrolysats de protéines de feuilles d’olivier constituent une source durable de candidats antimicrobiens, bien qu’une validation expérimentale soit nécessaire pour confirmer leur activité fonctionnelle et leur applicabilité thérapeutique.
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Sur le grignons
Parallèlement, le grignon d’olive, qui représente environ 85 % des matières oléicoles transformées et présente des risques environnementaux lorsqu’il est éliminé de manière inappropriée, a été étudié en tant que source riche en composés bioactifs pour des applications cutanées. À l’aide de solvants écologiques (eau et 1,3-propanediol), les chercheurs ont obtenu des extraits riches en hydroxytyrosol et en oleuropéine qui ont montré de puissants effets antioxydants, la capacité de neutraliser les radicaux libres nocifs et une protection contre l’oxydation des graisses qui surpassait même celle de la vitamine E. À l’aide d’une spectrométrie de masse haute résolution avancée, les chercheurs ont identifié 33 composés, et les extraits ont également montré un potentiel antiglycation. Une fois incorporée dans une émulsion cosmétique, la formulation a conservé son pouvoir antioxydant, confirmant que le grignon d’olive est un ingrédient sûr et écologique dont l’utilisation est prometteuse dans la protection de la barrière cutanée et le développement de produits cosmétiques.
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/40870985/
Ces deux études illustrent comment les sous-produits de l’olive peuvent être réutilisés pour devenir des ingrédients fonctionnels à forte valeur ajoutée. Au-delà de la réduction des déchets et de l’impact environnemental, cette approche renforce l’économie circulaire dans le secteur de l’huile d’olive tout en répondant à la demande des consommateurs pour des solutions naturelles, sûres et durables. Des peptides antimicrobiens aux extraits protecteurs de la peau, les sous-produits de l’olive recèlent un potentiel remarquable pour stimuler l’innovation dans les domaines de la santé, de l’alimentation et des cosmétiques, transformant ainsi la perception des déchets en une ressource.
SÉRIE RÉSIDUS = RESSOURCES
Une partie peu visible de la production d’huile d’olive vierge extra est la partie des résidus qui découle de l’extraction de l’huile ou de la production d’olives.
Ces sous-produits prennent la forme : de feuilles, de restes de la taille, d’eau de végétation (les margines), de grignons (la partie solide qui est séparée de l’huile dans la centrifugeuse), du noyau, …
[Résidus = Ressources] Les feuilles comme substrat pour la culture de champignons
[Résidus = Ressources] Le noyau comme biomatériaux, l’expérience de Naifactory
[Résidus = Ressources] Les grignons d’olive
[Résidus = Ressources] Le Biochar
sources : Lettre d’information Newsletter Septembre 2025