Le plan de contrôle 2016 des huiles d’olive, 48% non conformes à la réglementation


Un échantillon sur quatre a été déclaré « à surveiller » et 67 échantillons (48 %) ont été déclarés non conformes à la réglementation

Dans le cadre de son plan de contrôle annuel mené en 2016 et publié vendredi 21 septembre 2018, les enquêteurs de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes)  ont ainsi prélevé pour analyse 139 échantillons d’huile d’olive. 48 % d’entre eux n’étaient pas conformes à la réglementation. Les taux de non conformité dans le secteur de l’huile d’olive restent excessivement importants.  Retrouvez le plan de contrôle 2016 complet 

Parmi les échantillons prélevés, près de quatre sur dix étaient d’origine française. Les autres venaient de pays méditerranéens, principaux producteurs mondiaux. Le Service commun des laboratoires (SCL), laboratoires d’État communs aux douanes et à la DGCCRF, a effectué des essais physico-chimiques puis des analyses sensorielles. Il a également recherché des résidus de pesticides et la présence d’arômes sur quelques échantillons. Le taux de non-conformité est plus élevé lorsque l’indication de l’origine n’est pas précise et lorsque l’huile provient des pays dont le volume de production est le plus important. Parmi les huiles analysées on constate un taux de 34% de non-conformité sur les huiles françaises, 35% pour les huiles italiennes, 54% pour les huiles espagnoles et jusqu’à 60% quand l’origine n’est pas précise.

Les enquêteurs de la DGCCRF ont contrôlé 286 établissements du secteur des huiles d’olive : distributeurs, sites internet, grossistes et négociants, moulins (producteurs), marchés et foires. 42 % d’entre eux présentaient des anomalies (jusqu’à 59 % pour les sites internet).

Les anomalies

Les manquements les plus fréquents sont tout d’abord le non-respect des règles d’étiquetage des huiles. Notamment des indications fantaisies telles que «provenant des meilleurs terroirs européens» ou des étiquettes volontairement trompeuses sur la composition de l’huile, ses bienfaits nutritionnels, une fausse origine des olives et parfois jusqu’à l’usurpation du logo Appellation d’origine protégée (AOP). On trouve aussi le non-respect des standards de qualité tels que le reclassement d’huiles de « vierge » en « vierge extra », des huiles bio qui n’en sont pas. Plus grave, cinq huiles analysées ont été falsifiées par l’adjonction d’huiles raffinées de tournesol et / ou de colza.

 

Liens utiles

Règlement (CE) n° 29/2012 du 13 janvier 2012 relatif aux normes de commercialisation de l’huile d’olive
Règlement (CEE) n° 2568/91 du 11 juillet 1991 relatif aux caractéristiques des huiles d’olive et des huiles de grignons d’olive, ainsi qu’aux méthodes y afférentes
Fiche pratique Étiquetage des denrées alimentaires
Fiche pratique Les signes officiels de la qualité
Plan de contrôle 2015 des huiles d’olive

Infographie: Savoir lire une étiquette d’huile d’olive
Savoir lire une étiquette d’huile d’olive

[Source: Plan de contrôle des huiles 2016]

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