Huiles d’olive: La DGCCRF contrôle 350 établissements à tous les stades de la filière

Photo de http://lesbrindherbes.org/

Chaque année, la DGCCRF, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, lance un plan de contrôle permettant de maintenir une surveillance active du secteur « sensible » des huiles d’olive. Près de 350 établissements ont été contrôlés à tous les stades de la filière. Une attention particulière a été apportée aux produits revendiquant une qualité supérieure, aux huiles d’olive vendues à très bas prix ainsi qu’aux huiles vendues dans des secteurs touristiques. Le 29 janvier 2015 la verdict est tombé : Le contrôle des huiles d’olive. On retient:

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Trois grands types de manquement concernant

1/ L’information sur l’origine

La réglementation communautaire[1] impose l’indication de l’origine sur l’étiquetage des huiles d’olive vierge et vierge extra et définit les modalités de ce marquage. L’origine n’était pas précisée pour 8 % des huiles contrôlées.
La plupart du temps, les infractions consistent à indiquer frauduleusement ou de laisser croire indûment qu’une huile d’olive possède une origine française ou bénéficie d’une appellation d’origine.
Le +: la mention « distribué par » précédant l’adresse d’un opérateur français distribuant une huile d’olive étrangère évite l’ambiguïté sur l’origine de l’huile.

2/ La présentation et l’étiquetage

L’absence d’étiquetage, un étiquetage incomplet ou rédigé exclusivement en langue étrangère, des distinctions abusives telles que « sans additif artificiel », le numéro d’agrément du conditionneur manquant, ou l’usage de mentions non permises comme « fruité noir », « fruité médium » ou « fruité à l’ancienne » figurent parmi les anomalies plusieurs fois constatées.

3/ Les cahiers des charges AOP non respectés

Des résultats analytiques majoritairement non conformes

(Le Service commun des laboratoires (SCL) de Marseille a analysé, dans le cadre de cette enquête, 143 prélèvements )

  • 30 % des échantillons ont été déclarés « conformes » ;
  • 22,4 % ont été jugés « à surveiller » du fait de légers défauts organoleptiques, de critères physico-chimiques légèrement en-dessous des valeurs réglementaires ou bibliographiques, d’un déficit en truffes par rapport au pourcentage annoncé, ou encore d’étiquetages non corroborés par les résultats d’analyses ;
  • 46 % des échantillons ont été déclarés non conformes*, essentiellement (93%) pour des critères organoleptiques : déclassement d’huiles d’olive vierge extra en huiles d’olive vierge ou en huiles d’olive vierge lampante (non aptes à la consommation en l’état), mélange d’huile d’olive avec de l’huile raffinée de même nature ou de nature différente de type soja, colza ou tournesol, sans le préciser sur l’étiquetage.

*Les échantillons non conformes sur la base de critères organoleptiques sont en grande majorité d’origine étrangère (84 %) alors que les contrôles ont concerné une proportion importante d’huiles françaises (34 %).

 

Les conclusions de l’enquête sont positives; Les manquements passent de 57,3% à 46%, mais on parle encore de la moitié des contrôles…
Pour la DGCCRF cette évolution trouve probablement son origine dans le changement de réglementation communautaire qui rend désormais obligatoire l’indication des conditions de stockage sur l’étiquetage et un effort fait sur la désignation de l’origine qui figure désormais sur 92 % des étiquetages contrôlés… mouais.
Le secteur de l’huile d’olive est-il un cas isolé dans l’agroalimentaire? Faut-il une législation plus stricte au niveau de la CE ?

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Règlement (CE) n° 2568/91 du 11 juillet 1991 relatif aux caractéristiques des huiles d’olive et des huiles de grignons d’olive ainsi qu’aux méthodes d’analyse y afférent.

 

Sources:
DGCCRF « Le contrôle des huiles d’olive »– 29/01/2015.

Magazine Olive Oil Times « Olive Oil in France Rife with Deception and Fraud, Report Finds« ,
Photo. Depuis mon ordinateur j’ai cherché sur le moteur de recherche Yahoo les mots Huile+d’olive+contrôle. J’ai mis en ligne la première image trouvée. Elle vient du site Internet Les Brindherbes Engagés, article « Fraude alimentaire. L’huile d’olive mieux que la cocaïne« .

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