Une fraude bien connue du secteur qui voit le jour grâce à une étude indépendante de l‘OCU, l’Organisation des consommateurs et utilisateurs espagnole: vendre une huile sous la catégorie « extra » quand elle n’est que de catégorie « vierge », et gagner du coup en moyenne 1€* par bouteille.
*Grille de tarifs espagnole
Selon l’étude, 11 des 40 marques analysées « trompent » le consommateur sur la catégorie d’huile indiquée sur l’étiquette, et deux d’entre elles, ne seraient pas aptes à la consommation.
Qu’est ce que cela implique? Rien de grave pour notre santé, mais une fraude pour nos papilles! L’huile d’olive « vierge » par rapport à « l’extra » présente des défauts organoleptiques et un taux d’acidité supérieur à 0,8º.
Cette étude met en cause des marques vendues dans la grande distribution –Eroski, Hojiblanca packaging plastic, Coosur, Ybarra, Consum, Arteoliva, Condis, Olisone, Aliada, Maeva et Olián-, par des grands groupes (Hojiblanca est par exemple la marque leader en Espagne). ¡Attention! Les huiles d’olive vierges extra produites et vendues par des producteurs ne sont pas en cause.
Affaire à suivre car toutes ces marques réfutent cette étude et le procédé utilisé. Elles veulent porter plainte pour diffamation.
Le secteur oléicole est souvent fragilisé par les fraudes et les histoires de gros sous. Pour la petite histoire, ces groupes/marques sur le sellette aujourd’hui, veulent supprimer l’un des deux procédés d’analyses, la dégustation gage de qualité et procédé à la portée de tous. Confert article paru sur ce blog en avril Etiquetas que no mienten / Les étiquettes qui ne mentent pas
Auraient-ils quelque chose à cacher?
Liste des 40 marques avec en face de chacune la valoration: de bonne qualité, de qualité moyenne, non recommandé, ne peut être vendu
Sélection d’articles (en espagnol et en anglais) qui en parlent:
- Spanish Consumer Group Finds Nearly One in Three Olive Oils Mislabeled (Olive Oil times)
- Aceite de oliva desvirgado extra (Blog de El País- el comidista)
Photo bouteilles sans marque