Chap 4: Exit la forme classique d’une entreprise

Rentrée des classes oblige, j’ai repris mon post-it avec la liste des choses à faire: Écrire sur le processus de création du projet. Une de ces tâches qu’on remet au lendemain tous les jours. Je m’étais arrêtée au chapitre 3: Les début de l’espagnole  écrit le 23 avril 2012…Lourde tâche pour mon premier jour que de raconter comment le projet a pris virage à 180º ces derniers mois!

Tout d’abord, l’espagnole n’est plus, et a laissé place à Jus d’olive. La vente d’huile d’olive (vierge extra) espagnole en France s’est transformée en un projet plus globale -et peut-être très ambitieux- de « promotion et diffusion de la culture oléicole en France« , qui comprend à ce jour un blog d’actualité (celui-ci même) et sous peu un guide*.
Que s’est-il passé depuis mon installation en Ariège et mes premiers pas dans l’entrepreneuriat ?

  • Confronter le projet avec le « tous les jours ». L’espagnole sur le papier, m’enthousiasmait. Le challenge de la création, je voyais « huile d’olive vierge extra » partout, un produit en or encore peu connu en France,etc… Mais devant ma feuille de route choisissant la stratégie commerciale, j’ai déchanté. Comme dirait une structure d’accompagnement en création, le projet n’était plus en cohérence -sous entendu avec moi-. Il fallait pour mettre en place le business: investir dans un stock important, démarcher les boutiques, épiceries, restaurants sur un rayon de 500km, trouver le transport adéquat pour la livraison et le réassort, devoir vendre des litres et des litres tous les mois pour être un minimum rentable (vu les frais de route et de logistique), … bref une vraie usine à gaz pour une non commerciale et une non professionnelle de l’huile d’olive qui vient de s’installer au pied des pyrénées, dans un pays où la culture oléicole est très peu développée (cf. article paru sur ce blog en juin 2012 « Marché de l’huile d’olive en France: La demande« ).

 

  • Parler du projet autour de soi. On me l’a répété maintes fois, l’isolement n’est pas productif. Tel l’étudiant en classe d’anglais, on veut que cela soit parfait avant de sortir la phrase devant la classe. Erreur. Le temps passe et on se retrouve avec un projet qui ressemble plus à ce qui se passe dans notre tête (…) qu’à une idée « réalisable ». De plus, seule avec soi même, on évite les questions qui fâchent. C’est après une réunion autour d’une table de cuisine avec Domenico Di Siena (@urbanohumano), consultant en stratégie des réseaux, et Alfonso Sánchez (@skotperez), développeur open source, que la plateforme pour professionnels, consommateurs, curieux, amateurs de l’huile d’olive, naît. Son nom: Jus d’Olive.

 

  • L’étude de marché, étape longue-laborieuse-scolaire pour tout créateur, m’a ouvert d’autres champs d’action et m’a permis de voir qu’un autre projet autour de l’huile d’olive était possible, en dehors des sentiers de création dits « classiques ».  J’ai découvert un monde de blogs culinaires, de tendances gastronomiques, de e-projets collaboratifs autour de la table, d’appli par milliers, un véritable 25 décembre sous le sapin! Avant le 1er octobre (date de lancement du Guide), je vous tiens au courant. Nouveau Post-it pour l’occasion!

 

*Jusdolive.fr/guide est aujourd’hui entre les mains du webmaster. Lancement prévu le 1er octobre 2012.
Guide dédié à l’huile d’olive vierge extra- Où acheter I Comment choisir (quelles variété, quelle huile /au plat) I Où je me forme/Où je m’informe

+
Chapitres précédents des pas de la création:

Chap1: US et le projet d’épicerie itinérante:
Chap 2: La rentrée
Chap 3: Les débuts de L’espagnole

 

 

Photo: Post-it I <3 Post-it sticky notes! =D by Maddogjr

 

 

 

3 commentaires

  1. trib dit

    Salut Cécile,
    C’est malin, en te lisant, maintenant j’ai des doutes sur mon projet: vente en ligne d’huiles d’olive sur internet. Je voulais lancer cette activité en autoentrepreneur et en complément de mon job actuel. Faut il vraiment vendre des litres et des litres pour être rentable? En plus de ma passion pour ce produit, je voulais juste me faire un complément salaire.
    ++ (je kiff ton blog)

  2. cecile dit

    Salut Trib,

    Merci pour ton commentaire et Aventi pour ton projet de vente en ligne d’huiles d’olive!

    Le projet « l’espagnole » que j’avais en tête en rentrant en France était un projet d’import/export « classique » -de distribution- : j’achète de l’huile d’olive en Espagne, je stock, je démarche les professionnels de l’hôtellerie, du secteur agroalimentaire,.. je les livre, facture, m’occupe du réassort, etc.. Rien à voir avec le e-commerce qui peut fonctionner sans investissements trop lourds de départ (excepté peut-être la programmation, le système de paiement en ligne et le design du site lui-même et un peu de stock) Tu t’occuperas du transport?¿

    Il fallait que je vende des litres et des litres car j’avais des frais très importants (Surtout en transport) et une structure trop petite pour digérer autant de tâches.

    Si tu as d’autres questions n’hésites pas. On peut en discuter quand tu veux!

    Cécile

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *