De retour en France (septembre 2011), après 6 ans à Madrid et 6 mois sur les routes, je refais connaissance avec l’administration française. Je suis de nationalité française, mais plus “citoyenne”. Commence alors la course au laissez-passer A-38 des 12 travaux d’Astérix, le formulaire européen rempli avant de partir en voyage, le E-301 n’est plus valable en France, la base de calcul des cotisations n’est pas la même, la CPAM ne me prend pas en charge, etc…Où sont les ceviches, le sac à dos et les plages de rêve?!
Conclusion je dois travailler minimum 1 journée (!!) en France pour que pôle emploi prenne en compte mes années travaillées en Espagne et ouvre un dossier d’allocation de retour à l’emploi (que certain reconnaîtront sous les initiales ARE). En attendant, je rempli une Demande A.T.A (Allocation temporaire d’attente: allocation versée à certaines catégories d’étrangers et de personnes en attente de réinsertion. Bienvenue Cécile!) et je fais appelle à mes potes pour trouver une petite mission; Je serais animatrice sur un chantier Nature avec la MJC de Pluneret et Agent de distribution de la revue municipale de la mairie de St-Avé. Tout est bien qui fini bien, fin décembre le recalcul de mon dossier est accepté, et je prend le statut de demandeuse d’emploi made in France.
En parallèle à toute cette paperasse, les idées de me mettre à mon compte fusent et passent du commerce itinérant en campagne, à créer une plateforme online et physique de rencontre/promotion de produits locaux. J’avais vu la première idée peut réalisable et je me rend vite compte que le marché français de la conso km0, des circuits de proximité, du bio, ect… est plus développé qu’en Espagne (par exemple) et que le Net regorge de plateformes pour les futurs consoacteurs que nous sommes: la ruche qui dit oui, Ma planète alimentaire, Mescarottes, consommer local, le réseau déjà bien installé des AMAP, ++++ Un grand bravo à toutes ces initiatives mais le marché est déjà bien occupé pour que j’ y mette mon grain de sel. Je profite d’un voyage à Toulouse (nous avons décidé de poser nos valises en Midi-pyrénées, ce voyage devait servir de repérage) pour remettre les compteurs à zéro: trouver l’idée que fera mouche ou chercher un emploi “classique”; l’éternel recommencement.